Construction du pantographe

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J'ai conçu un schéma du pantographe en CAO à l'aide de Google Sketchup, mais cela prend beaucoup de temps de le transformer en un beau plan coté ; tant que je n'étais pas sûr que mon pantographe fonctionnait, je ne voulais pas le réaliser.


J'ai alors utilisé mon programme BigPrint pour imprimer, à l'aide du modèle CAO et sur plusieurs pages, un schéma à l'échelle 1:1 sans y intégrer une seule dimension. En arrondissant chaque mesure au centimètre ou au demi-centimètre, j'en obtenais les cotes.


J'ai regroupé toutes les parties courbes en un seul schéma et les ai coupées à la scie à ruban.

J'utilise un contreplaqué en bouleau baltique pour le support de toupie (défonceuse), bien que toute autre contreplaqué de bonne qualité peut être envisagé.


Il est possible de suivre très fidèlement les lignes si l'on dispose d'une bonne lame et d'une scie à ruban bien réglée. Il est préférable de réaliser les découpes à la scie à ruban plutôt que d'utiliser un coupe-cercle car avec ce dernier, si vous décalez même légèrement le centre ou le rayon, le cercle sera faux. Alors que si vous vous écartez de la ligne ne serait-ce qu'un tout petit peu avec la scie à ruban, le cercle sera tout de même utilisable.


Le schéma à l'échelle 1:1 a également été très pratique pour contrôler les pièces. Il était facile de vérifier que j'avais réalisé toutes les pièces et aux bonnes mesures en les disposant sur le schéma. J'ai donc intégré plus de vues en taille réelle dans les plans que j'ai réalisés.

Je réalise les pièces droites en érable, bien que j'aurais pu utiliser également du contreplaqué.


J'ai d'abord collé le support de toupie sans le capot. Je ne voulais pas m'embêter à tout aligner d'un coup. Le schéma du support de toupie est similaire à celui que j'ai utilisé pour le Pantorouter.


J'ai inséré des tiges d'acier de 3/16e de pouce dans tous les trous lorsque je l'ai collé. Cela a facilité leur alignement.


Vérification à blanc de l'équerrage avant de l'assembler en le collant.


La colle ayant séché quelques minutes, je retire les tiges en acier. Cela m'a également aidé à aligner les autres liaisons.


La colle à bois est très glissante lorsqu'elle est fraîche : si l'on recourt à des serre-joints à ce moment-là, les pièces glissent souvent entre elles. L'utilisation d'un poids plutôt que d'un serre-joint évite ce problème.


Nouveau serrage des pièces ensemble, les tiges en place.


J'ai essayé plusieurs forets de 3/16e de pouce et utilisé celui qui permettait un ajustement parfait avec les tiges en acier. Mais une fois le support assemblé, les perçages étaient trop serrés à mon goût ; je me suis donc servi de l'une de mes tiges en 3/16e de pouce pour réaliser une sorte d'alésoir. Je fais une fente à l'aide de la scie à métaux.


Cette expérience avec l'alésoir m'a fait prendre conscience que je pouvais encore ajuster les trous à la bonne taille même s'ils étaient percés d'un 1/64e de pouce (0,4 mm) trop petit. Si vos tiges ont une taille métrique et vos forets une taille impériale, ou le contraire, vous pouvez percer d'un diamètre tout juste inférieur et l'ajuster ensuite à la taille exacte de cette manière.


Si les trous ne sont pas parfaitement alignés - l'un des trous ne correspondant pas tout à fait à l'autre - l'alésoir peut être également utilisé pour les aligner.


Voici les pièces du support fixe. Il s'incline vers l'arrière et l'avant sur un pivot. Cela permet à l'extrémité du pantographe d'être soulevé. Comme le pantographe supporte en permanence le poids de la fraiseuse, même en action, la fraiseuse est toujours levée grâce à un poids équivalent à l'extremité [NdT : ce pantographe est réglable. Ce réglage permet aussi simultanément un réglage de profondeur de fraisage.]. C'est la structure rigide et l'axe de pivot qui rendent ce pantographe unique.


Je me suis servi d'une fraiseuse Bosch Colt (connue également sous la référence GKF 600), une fraiseuse de paume ou une "toupie à stratifié". J'ai construit un support pour cette fraiseuse dans le but de la monter sur mon Pantorouter. Puisqu'elle me permettait de réaliser des mortaises et des tenons, j'ai donc pensé qu'elle serait plus que suffisante pour cette utilisation. Je suis sûr que d'autres petites fraiseuses pourraient tout autant convenir. Si vous utilisez un autre modèle de fraiseuse, il vous faudra réaliser un cercle correspondant au corps de celle-ci sur les plans à l'aide d'un compas.


Ceci est l'extrémité du pantographe. Elle maintient une tige d'acier de 3/16e de pouce. De cette manière je peux faire des ajustements verticaux, ce qui est très utile pour réaliser des ajustements de profondeur de fraisage. J'ai fait plusieurs pointes pour différentes applications, chacune à partir d'une tige de 3/16e de pouce. Par exemple, j'utilise une pointe conique pour la gravure de lettres en 3 D. Les pointes du centre sont cylindriques pour correspondre à la taille des fraises de toupie, mis à l'échelle en fonction du réglage choisi pour le pantographe.


Quelques chanfreins doivent être réalisés pour donner au pantographe sa pleine capacité de mouvement. La manière la plus simple est de les réaliser à la forme voulue à l'aide d'un couteau une fois le pantographe assemblé. Ainsi, il n'y a aucun risque de les tailler au mauvais endroit ou de l'assembler à l'envers. Et croyez-moi, je me bats aussi avec ce genre de chose.


Voici le pantographe configuré pour une échelle 1:2...


... et le voilà configuré à l'échelle 1:3.


C'est idéal d'utiliser un panneau de bois ou de contreplaqué de 60 x 75 cm (24 x 30 pouces) pour monter le pantographe dessus. Quelques serre-joints à longues machoires seront très pratiques pour maintenir la pièce à travailler. Vous pouvez (bien sûr) utiliser des vis à bois dans le même but.


À voir également :


Plus d'information sur le pantographe à partir d'une fraiseuse sur mon site web de menuiserie